Par Franck
18 juin 2025
Thomas, 32 ans, est un ingénieur en informatique avec cinq ans d’expérience dans le développement de logiciels. Après avoir été licencié de son dernier emploi en raison de la fermeture de son entreprise, il se retrouve à la recherche d’un nouvel emploi. Voici les défis auxquels il fait face :
Manque de clarté des offres d’emploi
Thomas passe des heures chaque jour à parcourir les sites d’offres d’emploi. Il tombe sur une annonce pour un poste d’ingénieur logiciel. L’intitulé du poste est vague : « Ingénieur en solutions logicielles ». La description mentionne des responsabilités variées, mais sans détails précis sur les technologies à utiliser ou les projets en cours. Thomas hésite à postuler, car il n’est pas sûr que ce poste corresponde à ses compétences en développement backend.
Processus de recrutement longs et opaques
Thomas décide de postuler malgré tout. Il envoie sa candidature et attend. Une semaine passe sans réponse. Il envoie un email de suivi, mais ne reçoit qu’une réponse automatique l’informant que son dossier est « en cours de traitement ». Deux semaines plus tard, il reçoit enfin une réponse : son profil est intéressant, mais l’entreprise souhaite d’abord interviewer d’autres candidats. Thomas se sent frustré et impuissant face à ce manque de transparence.
Exigences élevées et inadéquation des profils
Thomas trouve une autre offre qui semble parfaite. Cependant, en lisant les détails, il réalise que l’entreprise recherche un candidat avec dix ans d’expérience et une expertise spécifique dans une technologie qu’il ne maîtrise pas. Bien qu’il ait des compétences similaires, il décide de ne pas postuler, se sentant inadéquat.
Discrimination et inégalités
Lors d’un entretien pour un autre poste, Thomas sent que quelque chose ne va pas. Le recruteur semble sceptique quant à sa capacité à s’adapter à de nouvelles technologies, malgré ses années d’expérience. Thomas se demande s’il est jugé sur son âge plutôt que sur ses compétences. Il quitte l’entretien avec un sentiment d’injustice.
Pression psychologique et perte de confiance
Après plusieurs refus et peu de retours positifs, Thomas commence à douter de lui-même. Il se sent isolé et stressé, d’autant plus que ses économies commencent à s’épuiser. La pression financière et sociale pèse lourdement sur ses épaules, et il se demande s’il trouvera un jour un emploi qui lui convient.
Accès limité à l’information et au réseau
Thomas réalise qu’il n’a pas un réseau professionnel très étendu. Il voit des offres intéressantes, mais beaucoup sont partagées en interne ou via des réseaux fermés. Il tente de se connecter avec d’autres professionnels sur LinkedIn, mais il trouve difficile d’entrer en contact avec des inconnus et de se faire remarquer.
Malgré ces défis, Thomas décide de ne pas abandonner. Il suit des formations en ligne pour améliorer ses compétences, participe à des événements de réseautage et continue à postuler avec détermination. Il sait que le chemin sera long, mais il est prêt à faire face aux obstacles pour trouver le poste qui lui correspond.
10 juin 2025
Sarah sort de son troisième entretien avec le sourire. Enfin une proposition ! Ingénieure en automatisation industrielle, elle cherche depuis 4 mois.
« Alors Sarah, on vous propose le poste à 42K€, vous commencez lundi prochain. Ah, et vous aurez des astreintes le weekend une fois par mois. C’est bon pour vous ? »
42K€. Elle en demandait 48K€. Et personne ne lui avait parlé d’astreintes weekend pendant les entretiens.
Sarah a accepté, car elle voulait travailler.
Six mois plus tard, elle était de nouveau en recherche d’emploi.
Certainssignaux d’alerte ne mentent jamais.
Le salaire surprise : « On vous propose moins que prévu, mais c’est évolutif selon vos résultats. » Traduction : on va vous sous-payer en promettant mieux plus tard.
La fiche de poste qui enfle : Premier entretien « Vous serez ingénieure automatisation », troisième entretien « avec de la gestion d’équipe et des alternants ». Si le poste grandit à chaque rencontre, méfiance.
L’urgence artificielle : « Il faut nous dire oui aujourd’hui sinon on passe au candidat suivant. » Une entreprise sérieuse vous laisse 48h minimum pour réfléchir.
L’équipe fantôme : Trois entretiens et vous n’avez rencontré aucun futur collègue ? « Ils sont en réunion toute la journée ? Vraiement ?
Refuser une mauvaise offre montre que vous avez des critères et que vous ne prenez pas n’importe quoi par désespoir.
Parfois, le meilleur « oui » commence par un « non ».
5 juin 2025
Le recrutement, c’est une question de « fit » avant tout ?
Après avoir écouté le parcours d’un candidat avec attention, je me suis posé ces questions cruciales :
– En cas d’armageddon nucléaire, est-ce que j’aimerais rester enfermé dans un abri nucléaire pour le reste de ma vie avec cette personne ?
– Est-ce que j’aimerais boire 14 bières avec ce candidat en happy hour ? Va-t-il m’empêcher d’envoyer des SMS en anglais à mes ex (toutes francophones, j’ai pas d’explication) ?
– Si je rate mon enlèvement d’un entrepreneur dans la crypto, va-t-il m’aider dans ma cavale ? Va-t-il utiliser son corps pour faire barrage à Maxous, le Malinois du GIGN ?
– Quand les IA vont prendre mon travail, va-t-il être un membre actif de ma bande de guérilla/terroristes en guerre contre les machines ?
J’exagère… mais pas tant que ça.
Le recrutement, c’est déjà long et plein d’étapes à passer, pour le candidat comme pour le recruteur. Sélection, vérification des compétences, attente du retour du manager…
Alors si on ajoute par-dessus la nouvelle tendance des managers à se demander s’ils voudraient « aller boire un verre » avec le candidat, on va finir par tous partir prendre une bière à 10h du matin.
Pour les candidats : si au cours d’un recrutement vous sentez que ça passe sur la « vibe » et pas sur votre motivation, vos compétences ou votre expérience, donnez-vous le droit de refuser. Ça vaudra mieux pour vous… et pour le reste du monde.
Sur ce, je retourne me poser des questions pertinentes. Est-ce que j’ai assez confiance en mon comptable pour faire un numéro de lancer de couteaux avec lui ?
3 juin 2025
Éric était prêt pour son entretien. Entreprise étudiée, pitch rodé, questions préparées. Un seul bémol : l’annonce ne mentionnait aucun salaire. Il connaît sa valeur, mais quand négocier ? Avec qui ? Le flou artistique habituel des recruteurs.
« Il faut toujours négocier sa prétention salariale. » On l’entend souvent cette phrase. Mais déjà, comment et avec qui ?
Pour fixer votre prétention, vous pouvez vous baser sur trois choses : vos anciens salaires à un poste similaire, le salaire dont vous avez besoin pour vivre et faire vos projets, les salaires disponibles sur le marché.
Faites une fourchette basse et haute. Pourquoi ? Cela donne une indication à un recruteur indépendant ou en agence sur quel type de poste il peut vous placer.
Maintenant, quand négocier ? Lors du premier entretien avec un recruteur ou un RH, ce n’est pas une négociation, c’est uniquement pour savoir où vous vous situez sur le marché. D’où l’intérêt de la fourchette. Vous pouvez ouvrir la négociation sur le salaire lors de l’entretien avec le manager ou le chef d’entreprise, c’est souvent cette personne qui a le pouvoir de décision. S’il y a une grille de salaire, souvent le cas dans les entreprises de grande taille, vous pouvez poser la question au premier entretien avec un RH.
Retenez ça : premier entretien = fourchette, entretien décideur = négociation. Vous ne stressez plus sur la question salaire, vous la maîtrisez.
27 mai 2025
Lundi, vous sortez d’un entretien avec le sourire. « Ça s’est super bien passé, je pense que c’est bon ! »
Mercredi, toujours pas de nouvelles. Vous commencez à douter.
Vendredi, silence radio. Votre confiance s’effrite.
La semaine suivante, nouveau refus par mail. Ou pire, pas de réponse du tout.
Un jour vous vous sentez invincible, le lendemain vous remettez tout en question.
C’est normal. La recherche d’emploi, c’est dur psychologiquement.
Mais ne lâchez pas le contact avec vos recruteurs. Ce silence ne veut pas forcément dire « non ». Parfois c’est juste que le processus traîne, qu’ils ont d’autres urgences, qu’ils attendent une validation.
Continuez à envoyer vos candidatures. Relancez poliment. Restez visible sur LinkedIn. Gardez le contact avec votre réseau.
Votre prochain « oui » est peut-être dans le message que vous hésitez à envoyer.
Vous n’êtes pas seuls dans cette galère. Et ça va finir par payer.
26 mai 2025
– Merci pour cet entretien Amine, je vous rappelle dès que j’ai une opportunité correspondant à votre profil.
Fin de l’entretien téléphonique. Le recruteur s’apprête à raccrocher sans qu’il ait eu le temps de poser une question qui le taraudait depuis plusieurs jours. Amine était en recherche depuis plusieurs semaines et les réponses à ses candidatures étaient rares. Il tente le tout pour le tout.
– Merci à vous, j’ai quelques questions si vous avez encore quelques minutes.
– Oui, bien sûr.
– Avez-vous une entreprise en particulier où présenter mon profil ? Je postule régulièrement à des offres et je voudrais avoir votre retour sur mon profil et l’état du marché dans la région.
-Effectivement, j’ai une entreprise qui recherche un conducteur de travaux et votre profil pourrait convenir à mon avis. J’ai également d’autres entreprises qui pourraient être intéressées. Je ne vous cache pas que le marché est tendu en ce moment, les entreprises sont en attente de chantier. Je suis en contact permanent avec elles pour placer les candidats de mon vivier.
Poser une question en fin d’entretien n’est pas forcément facile. Parfois l’entretien a été clair et vous n’avez pas de questions sur le poste ou l’entreprise.
C’est pourtant l’occasion d’avoir un retour sur votre profil : quels sont les éléments qui retiennent l’attention ?
Quel est l’état du marché de l’emploi dans votre région ? Un recruteur externe a plus de liberté d’expression qu’un recruteur interne.
Ouvrir le dialogue, c’est aussi un bon moyen d’évaluer si vous allez être rappelé et si vous pouvez lui faire confiance dans la suite du processus. Résultat pour Amine : il passe d’une situation incertaine à « j’ai une entreprise intéressée par votre profil » et obtient une vision claire de l’emploi dans sa région.
21 mai 2025
Début d’entretien, la recruteuse s’est présentée rapidement. Nom, prénom, son entreprise et maintenant c’est à vous. Présentez-vous. Et c’est la gamelle directe. Vous présentez vos études, vos postes, et finissez en 2 minutes sur ce que vous recherchez. La recruteuse a un regard un peu dans le vague et vous sentez que c’est très mal parti.
Comment éviter cette gamelle ?
Les premières minutes d’entretien servent à vous présenter vous, pas votre parcours. En reprenant la comparaison avec le marketing, c’est un pitch ascenseur. La personne qui vous écoute veut savoir directement votre profil et vos capacités.
Nom, prénom, le poste que vous avez occupé, vos années d’expérience et vos principales réussites, et le poste que vous recherchez et pourquoi.
Une fois cela posé, à vous de faire une transition vers votre dernier poste et de présenter vos points forts à chaque fois et ce que vous avez appris.
Une présentation de parcours doit être structurée : qui vous êtes, ce que vous avez fait (en vous appuyant sur votre CV car la personne qui vous recrute le lit en même temps) et ce que vous recherchez et pourquoi vous avez postulé.
Une bonne intro montre que vous êtes professionnel et maîtrisez votre domaine, ne la négligez pas.
20 mai 2025
Les recruteurs indépendants sont vos alliés dans votre recherche d’emploi
Un bon recruteur externe est un partenaire clef dans votre recherche d’emploi.D’abord, on a accès à ce fameux marché caché dont je vous parlais dans un post précédent. Ces postes qui ne sont jamais publiés. Dans mon cas, je dirais que 30 à 40% des postes que je gère ne sont jamais mis en ligne. C’est énorme !
Autre point important : on peut vous dire ce qui ne va pas dans votre présentation. Un recruteur interne doit faire attention à l’image de son entreprise. Limitation que je n’ai pas. Je peux vous dire ce qu’il y a à améliorer dans votre CV et votre présentation orale. Et ça, c’est de l’or pour progresser.
On connaît aussi les vraies fourchettes de salaire. Pas celles affichées dans les offres, mais ce que le client est vraiment prêt à mettre pour le bon candidat. Ça change tout pour la négo.
Comment reconnaître un bon recruteur ? Simple : il prend le temps. Temps de comprendre votre parcours, vos motivations, ce que vous cherchez vraiment.
Il vous pose des questions précises sur votre métier, il connaît votre secteur.
Pour bosser efficacement avec un recruteur comme moi, soyez transparent. Dites-moi franchement ce que vous cherchez, vos prétentions, si vous avez d’autres pistes en cours…
Et donnez des nouvelles après les entretiens ! Un simple message change tout.
Pour ne rien vous cacher, je vois clairement la différence entre les candidats qui me considèrent comme un simple intermédiaire et ceux qui comprennent qu’on peut former une équipe. Les seconds décrochent presque toujours de meilleurs postes.
N’oubliez pas : même si c’est l’entreprise qui me paie, mon objectif c’est de créer un match parfait. Si vous êtes le bon candidat, je vais tout faire pour vous aider à décrocher ce job et négocier les meilleures conditions.
Dans l’industrie et le BTP, secteurs que je connais bien, cette approche fait souvent la différence.
19 mai 2025
Un entretien d’embauche n’est pas un interrogatoire. C’est aussi VOTRE moment pour évaluer si cette entreprise et ce poste vous correspondent vraiment. Et c’est facile de l’oublier. En fin d’entretien c’est généralement votre moment pour poser des questions. C’est le moment pour montrer votre intérêt, évaluer si vous allez vraiment vous épanouir dans ce job et vous démarquer des autres candidats.
Mais quelles questions poser ? Oubliez les basiques sur les horaires et les congés. Voici les questions qui vont vraiment vous éclairer :
Pour comprendre la réalité du poste
« Pouvez-vous me décrire une journée type à ce poste ? » « Quels sont les défis immédiats que la personne recrutée devra relever ? » « Comment définiriez-vous la réussite à ce poste après 6 mois ? »
Pour jauger la culture d’entreprise
« Comment décririez-vous l’ambiance de travail dans l’équipe ? » « Comment sont célébrés les succès dans l’entreprise ? » « Quelle est la plus grande difficulté à laquelle l’équipe fait face actuellement ? »
Pour évaluer votre évolution
« Comment se déroule habituellement la progression de carrière à partir de ce poste ? » « Qu’est-ce qui différencie les personnes qui réussissent vraiment ici des autres ? » « Comment sont identifiés les besoins en formation et développement des compétences ? »
Pour connaître votre futur manager
« Quel est votre style de management ? » « Comment préférez-vous communiquer avec votre équipe au quotidien ? » « Qu’attendez-vous spécifiquement de la personne que vous allez recruter ? »
Adaptez ces questions en fonction du poste visé et posez-les avec curiosité, pas comme un interrogatoire.
Et surtout, écoutez attentivement les réponses. Ce n’est pas juste ce qu’ils disent, mais aussi comment ils le disent. Les hésitations, les regards fuyants ou l’enthousiasme sincère vous en apprendront parfois plus que les mots eux-mêmes.
Pour ne rien vous cacher, quand un candidat me pose des questions pertinentes, ça fait toujours la différence. Ça montre un candidat qui réfléchit, qui se projette, et qui cherche vraiment le bon fit professionnel.
N’oubliez pas : un recrutement réussi, c’est un match parfait entre vos attentes et celles de l’entreprise. L’entretien inversé est votre meilleur allié pour éviter les déceptions futures.
14 mai 2025
Le marché caché : accéder aux offres invisibles
Les entreprises, surtout les PME, ne vont pas systématiquement mettre une offre d’emploi pour leur besoin. Cela peut paraître contre-intuitif pour un candidat. Comme toute prise de décision, cela passe par des étapes où les équipes se rendent compte du besoin, en font la demande, et publier l’offre cela peut prendre du temps.
Comment accéder à ce marché caché ? Réseauter sur LinkedIn. Contacter des managers en ouvrant une discussion sur vos points forts, ce que vous cherchez, mais surtout poser des questions sur leur situation. Créez de la relation sans forcer.
Autre moyen, contactez des consultants en recrutement dans votre secteur d’activité et nouez une relation. Pour ne rien vous cacher, je suis spécialisé dans les métiers de l’industrie et du BTP.
Réseauter cela va vous ouvrir des portes.
13 mai 2025
Les mots clés : l’arme secrète de votre CV
Un CV et un site internet ont un point en commun. Ils ont besoin de mots clés pour être repérés par les robots (du moteur de recherche ou de l’ATS de votre recruteur favori).
En reprenant la comparaison avec le marketing, votre CV doit être construit pour attirer l’attention. L’attention du robot et de l’humain.
En pensant comme un marketeur, vous allez vouloir trouver les termes qui vont attirer cette attention. Quels sont les mots de votre secteur d’activité qui doivent être sur votre CV pour cela ? Quels sont les mots clés liés à vos expériences, vos compétences techniques et vos qualités humaines (hard skills and soft skills for the english speakers).
Et là vous avez une chance en 2025, ces mots sont faciles d’accès. Vous pouvez taper votre demande dans https://www.perplexity.ai (Quels sont les mots clés à avoir sur son CV quand on est XXXX) et vous allez avoir votre liste en moins d’une seconde.
À vous ensuite d’organiser votre CV et de mettre les points clés de vos expériences.
Une chose en moins à penser. Vous pouvez vous concentrer sur vos points forts dans votre travail et ce qui vous différencie.
12 mai 2025
Flash sectoriel : BTP
Le secteur du BTP traverse une période de défis mais avec des lueurs d’espoir. Selon les dernières analyses de la Fédération Française du Bâtiment (FFB), l’année 2025 s’annonce comme une année charnière pour le secteur.
Après une chute drastique de 6,6 % de l’activité en 2024, le secteur devrait connaître un recul plus limité en 2025, estimé entre 2,6 % et 5,6 % selon différentes sources.
Ce ralentissement s’accompagne d’une réalité économique particulièrement complexe :
– Plus de 12 700 sociétés du BTP ont fermé leurs portes en 2024
– Les TPE et PME du gros œuvre et du second œuvre sont particulièrement touchées
– Les principales causes : hausse des coûts, compression des marges et allongement des délais de paiement
Le marché du logement neuf reste le plus sinistré :
– Baisse prévue de 5,4 % à 10 % des constructions neuves en 2025
– Seulement 350 000 mises en chantier en 2024, contre 500 000 nécessaires – Les taux d’intérêt élevés et le resserrement du crédit immobilier continuent de freiner les investissements
Le gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs de relance :
– Extension du Prêt à Taux Zéro (PTZ) à toutes les zones
– Exonération des droits de donation/succession pour l’achat ou la rénovation de résidences principales
– Budget renforcé pour MaPrimeRénov’ (2,3 milliards d’euros)
– Réallocation de fonds aux opérateurs HLM
Malgré ces défis, quelques signaux positifs émergent :
– Une reprise timide des ventes de logements début 2025
– Les Jeux Olympiques de Paris ont temporairement stimulé l’activité
– La dynamique entrepreneuriale reste forte dans certains segments 2025 est considérée comme une année pivot. Les experts anticipent que le secteur pourrait atteindre son point bas avant une relance plus affirmée en 2026, à condition que la stabilisation économique se confirme.
Les poinst à surveiller en 2025 :
– Évolution du marché du logement neuf
– Impact réel des mesures gouvernementales
– Taux d’intérêt et accès au crédit immobilier
– Adaptation des modèles économiques des TPE/PME
– Initiatives de modernisation (écologie, numérique)
*Sources : Fédération Française du Bâtiment, Les Échos Études, Techniques Ingénieur, Batiweb*
5 mai 2025
Quel est votre avantage compétitif sur le marché du travail ?
On parle de marché du travail, donc votre candidature est en comparaison avec les autres dans un marché d’offres et de demandes. Et si c’est un marché, alors on peut penser en termes de marketing. Votre CV est un produit marketing.
Un recruteur doit comprendre quels sont vos points forts et quels problèmes vous pouvez résoudre dans son entreprise. Quel avantage vous apportez ? Une compétence spécifique, une expérience, une discipline de travail ?
Vous êtes une personne avec toute sa complexité et sa sensibilité. Mon but n’est pas de réduire tout à une vision capitaliste.
Prenez cela comme un exercice. Marketing 101 : comment faire pour que les gens « achètent » votre candidature ?
Souvent, la recherche d’un emploi est longue, stressante et difficile émotionnellement. Il est tentant de prendre des décisions radicales à la va-vite. Une entreprise ne va pas changer son marketing de A à Z sans vision stratégique, à moins d’un gros coup de chance. En prenant ce recul « marketing », cela peut vous éviter de prendre de mauvaises décisions pour votre carrière sous la pression.
Le marché de l’emploi dans votre secteur est peut-être difficile ou en crise en 2025. Si vous avez déjà 10 ans de carrière et aucune envie de reconversion profonde, aller dans un autre secteur parce que l’herbe semble plus verte, n’est pas une bonne solution sur le long terme.
Considérez que votre profil a un avantage compétitif et résout des problèmes concrets sur le marché de l’emploi. Vous êtes plus qu’un CV lambda.
Prenez cette casquette de stratège marketing si vous le pouvez. Si ce n’est pas votre point fort, un accompagnement est une bonne solution pour avoir un avis extérieur.
1 mai 2025
Rechercher un premier emploi c’est stressant. Ou pour parler simplement ça fait peur.
Peur de ne pas trouver, peur d’être rejeté, peur de ne pas avoir de réponse, et c’est naturel surtout avec les enjeux qu’il y a derrière un emploi.
C’est quasiment impossible de ne plus avoir peur mais c’est possible de la gérer. Peur ou stress sont quasiment la même chose. L’amygdale est conçue pour répondre avec une réaction fight or flight dans un environnement où un animal peut attaquer ou autres dangers. Dans le cas d’une recherche d’emploi, ce sont les pensées des conséquences futures qui activent cette partie du cerveau. Sauf que là, même en tapant un sprint digne d’un podium aux JO, faudra toujours trouver un emploi, et en plus vous serez essoufflé, transpirant et sans médaille. Vous êtes un poil en avance pour les JO de Los Angeles.
Comment gérer, par petites actions régulières. Les plus aguerri vont reconnaître la méthode Kaizen et vous avez le nez creux.
Point primordial : faire le point sur ce qui vous stresse, marquez-le par écrit. Et brainstormez sur des éléments pour faire face à cette peur.
Ce qui peut vous rassurer : des faits concrets, ce que vous avez fait, vos résultats, les soutiens que vous avez, les filets financiers à votre disposition.
Pour la partie recrutement : travaillez votre pitch, en quoi il est en adéquation avec le poste. Travaillez votre CV pour mettre cela en avant. Travail de rédaction et de présentation. Technique, de l’entraînement.
Un piège : rester cloué à la recherche à tout prix en espérant un résultat de suite. Comme tout, c’est une course de fond et pas un sprint. Résultats, sommeil en vrac, alimentation déséquilibrée, scotché à l’ordinateur.
Sortez faire une balade, prenez l’air profitez du soleil du mois de mai. Vous allez toujours avoir votre problématique dans un coin de votre tête et vous allez penser à une solution le cerveau une fois détendu. Laissez vous la possibilité de réfléchir avant de stresser.
Dormez ! Coupez les écrans bien avant de vous coucher et lisez. N’importe quoi, tant que ce n’est pas en lien avec votre travail. Quelque chose qui va vous mettre ailleurs que dans la situation actuelle. Et non un jeu vidéo ne marche pas dans ce cas. Le but est de s’endormir par vous vengez sur un boss.
Faites du sport ou voyez des amis. Faites bouger votre corps, parlez avec des gens en gardant un rythme de vie dans les clous.
Le but est de vous faire des vraies pauses à votre cerveau, lui donner la possibilité de faire des connexions. Vous pouvez avoir le déclic pour ajouter un élément à votre CV ou vous présenter. Ou bien trouver un partenaire pour faire un premier business qui colle avec votre expérience et vos compétences.
29 avril 2025
Les soft skills à l’ère de l’IA : au-delà des mots creux
Franchement : mettre « adaptabilité » ou « curiosité » sur un CV, ça ne veut absolument rien dire. Ces mots sont devenus du bruit de fond dans un océan de profils LinkedIn identiques.
La différence entre dire et faire
Prenons l’exemple de l’intelligence artificielle, « le sujet » du moment dans le travail. Combien de personnes affirment être « à l’aise avec les nouvelles technologies » alors qu’elles n’ont jamais réellement intégré un outil d’IA dans leur workflow quotidien?
La vérité? L’intégration de l’IA au travail, c’est un parcours concret:
Phase d’exploration – Vous avez passé des heures en dehors du travail à tester différents modèles d’IA, à comparer leurs capacités, à lire des cas d’application dans votre secteur. Ce n’est pas juste « être curieux », c’est faire l’effort conscient d’explorer un territoire inconnu.
Phase d’expérimentation – Vous avez identifié trois tâches répétitives dans votre travail et avez créé des prompts spécifiques pour les automatiser. Vous avez mesuré le temps gagné: 5 heures par semaine.
Phase de négociation – Vous avez présenté à votre manager un cas d’utilisation précis, avec données à l’appui, et avez obtenu le feu vert pour un projet pilote d’un mois.
Phase d’échec et d’apprentissage – Votre première tentative a échoué. Les résultats n’étaient pas assez fiables. Au lieu d’abandonner, vous avez analysé les points faibles, ajusté votre approche et relancé une version améliorée.
Voilà ce que signifie réellement « être adaptable » face à l’IA. Pas une vague affirmation, mais un processus structuré d’apprentissage actif.
Les soft skills se prouvent par des micro-projets
Les recruteurs ne veulent plus entendre que vous êtes « un bon communicant ». Ils veulent savoir comment vous avez:
Convaincu une équipe réticente d’adopter un nouvel outil en créant un guide d’utilisation personnalisé
Transformé des données techniques en présentation compréhensible pour des non-experts
Facilité une réunion difficile entre départements aux objectifs contradictoires
Chaque soft skill doit être traduite en action mesurable. La résilience? Ce n’est pas « je suis persévérant ». C’est: « Face à l’échec de notre première campagne marketing IA-driven, j’ai identifié trois erreurs principales, redéfini notre stratégie de ciblage et obtenu un ROI de 140% lors de la seconde tentative. »
Comment construire ces compétences concrètement?
Identifiez un problème récurrent dans votre travail qui pourrait bénéficier d’une approche nouvelle
Lancez un micro-projet personnel – Pas besoin d’autorisation pour commencer à explorer des solutions sur votre temps libre
Documentez votre processus – Ce n’est pas juste le résultat qui compte, mais comment vous avez navigué dans l’incertitude
Quantifiez les résultats – Temps économisé, erreurs réduites, satisfaction client améliorée
Partagez votre apprentissage – Transformez votre expérience en ressource pour vos collègues
Ce cycle d’amélioration continue est la véritable définition de l’adaptabilité.
Les soft skills ne sont pas des traits de personnalité abstraits, mais des comportements démontrables à travers des actions concrètes. Traitez-les comme des mini-projets à développer méthodiquement.
Dans un monde où l’IA peut rédiger un email « professionnel » ou générer du code basique, votre valeur réside désormais dans votre capacité à naviguer dans la complexité humaine et technologique – avec preuves à l’appui.
28 avril 2025
Le syndrome de l’imposteur : quand vous êtes votre pire ennemi en recherche d’emploi
« Il a l’air trop bien ce poste. Ah, mais je n’ai pas encore fait ça et ça. C’est dans mes compétences, mais je n’ai jamais été complètement autonome dessus. Si jamais je postule, ils vont le voir. Et puis il y a sûrement d’autres candidats avec ces expériences spécifiques… »
Malgré des compétences et une expérience avérées, beaucoup de candidats et candidates souffrent du syndrome de l’imposteur.
Ce phénomène touche 7 personnes sur 10 au cours de leur carrière. Et il est particulièrement intense pendant la recherche d’emploi.
Et c’est vraiment se tirer une balle dans le pied, car les personnes les plus compétentes sont davantage enclines à avoir le syndrome de l’imposteur. Cela débouche sur une minimisation des résultats obtenus, de la prise de décisions, lors des précédents postes ou des ambitions de carrière.
La solution : couper le cerveau et penser comme un Alpha Chad ! KING/QUEEN is back !
Non, ça ne va pas marcher.
Une meilleure solution :
Faire un « dossier de preuves » de vos réussites. Pas forcément à montrer tel quel en entretien, mais pour vous. Mettre devant vos yeux ce que vous avez fait et réussi.
Présenter ces résultats dans un entretien fictif. Vous pouvez utiliser une IA pour faire un recruteur fictif.
Écoutez-vous et distinguez ce qui est de l’humilité et de l’autosabotage. Pour faire simple, un manager ou chef d’équipe ne veut pas une personne sans aucune initiative ou un suiveur à 100%.
Pour vous préparer, vous pouvez imaginer ce que vous diriez à un ami à propos de VOTRE PARCOURS ET VOS RÉUSSITES.
Ou utilisez une IA pour jouer le rôle d’un recruteur et vous donner un feed-back sur vos réponses. Cela ne sera pas 100% réaliste, mais le feed-back est souvent intéressant.
N’oubliez pas : si vous doutez de vos compétences, c’est souvent le signe que vous êtes exactement la personne qu’il faut pour ce poste !
24 avril 2025
L’IA va-t-elle déshumaniser le recrutement ?
Les CV vont être sélectionnés automatiquement. Les entretiens vont se faire avec des robots vocaux. Un outil va matcher directement les compétences avec les demandes des entreprises.
C’est déjà une réalité pour beaucoup d’entreprises. Maintenant, on peut être mécontent… ou mettre en place des actions pour en tirer parti.
Pourquoi les recruteurs utilisent des ATS avec de l’IA ?
Pour gagner du temps en faisant un tri préliminaire dans les centaines de CV reçus.
Comment utiliser l’IA à votre avantage ?
Vous pouvez utiliser l’IA pour identifier les mots-clés pertinents entre l’offre d’emploi et votre CV, tant pour les compétences techniques (hard skills) que comportementales (soft skills).
Voici un exemple de prompt que vous pouvez utiliser avec un outil d’IA comme ChatGPT ou Claude :
« Analyse cette offre d’emploi et mon CV, puis identifie :
- Les mots-clés et compétences techniques essentiels mentionnés dans l’offre
- Les compétences comportementales recherchées
- Les éléments de mon CV qui correspondent à ces exigences
- Les points forts à mettre en avant lors de ma candidature
- Les écarts éventuels que je devrais combler ou expliquer »
L’IA peut être aussi utilisée par les candidats pour faciliter d’autres aspects du recrutement :
- Personnaliser votre lettre de motivation
- Préparer des réponses aux questions d’entretien courantes
- Simuler des entretiens
- Analyser la culture d’entreprise à partir des informations disponibles
Ne subissez pas la technologie, utilisez-la comme un levier pour vous démarquer.
23 avril 2025
La question qui stresse les juniors : quelle est votre prétention salariale ?
Fin avril, début mai, les examens arrivent avec la fin des études. C’est la saison où les alternants et alternantes recherchent un premier CDI.
Des questions vont se poser. L’une d’elles, redoutée : quelle est votre prétention salariale ?
Les écoles de commerce font beaucoup de promesses. LinkedIn est une dimension parallèle où les salaires semblent gonflés.
Une erreur fréquente ? Partir au doigt mouillé ou en suivant uniquement le sentiment de votre valeur.
Renseignez-vous sur les salaires du marché des juniors :
- Études des fédérations de votre secteur
- Études de cabinets privés
- Discussions avec vos collègues
Multipliez les sources et croisez-les. Cela vous évitera de demander un salaire hors-sol après seulement 2 ans d’alternance.
Visez un salaire qui couvre vos besoins de base avec des possibilités d’évolution de vos compétences.
N’oubliez pas : vous n’allez probablement pas faire toute votre carrière dans la même entreprise. Changer d’employeur pour faire évoluer votre rémunération est une stratégie comme une autre. Comme n’importe quelle stratégie, il faut la verbaliser et qu’elle soit cohérente avec votre parcours.
Votre premier salaire n’est qu’un point de départ. L’important est de construire une base solide pour votre future progression.
22 avril 2025
La première impression est celle qui reste en mémoire
Oui, c’est un biais cognitif et une première impression ne représente pas forcément vos compétences professionnelles. Pourtant, une étude de terrain auprès de recruteurs a mis en lumière que ce cliché a tendance à se concrétiser.
L’effet de primauté et de halo vont se mettre en place. Une partie significative des recruteurs fixent leur décision dans les 30 premières minutes de l’entretien, parfois même dans les 30 secondes. Cela peut être un ancrage sur des éléments positifs ou négatifs.
Cela peut sembler injuste. Mais maintenant que vous avez l’info, à vous de l’utiliser à votre avantage.
Le premier point d’ancrage est votre CV.
Le deuxième, et qui fait souvent la différence quand j’en parle avec des collègues recruteurs : votre positionnement. Comment vous êtes assis. Votre façon de vous habiller. Votre motivation orale.
Ce qui est rédhibitoire :
- Être avachi, encore plus en visio être affalé dans son canapé
- Être habillé de façon trop décontractée
- Un ton de voix monotone ou désintéressé
Ok, vous pouvez vous habiller selon votre personnalité et votre confort. Mais posez-vous sérieusement la question : est-ce professionnel ? Si vous portez ces vêtements durant le dimanche de la flemme, c’est sûrement une bonne idée de faire un effort.
Le ton et l’implication de votre voix comptent énormément. Vous pouvez être intimidé durant un entretien, mais vous devez montrer que vous avez fait vos recherches sur l’entreprise. Que vous avez les compétences pour ce poste.
Si de base vous n’avez pas la motivation et allez à un entretien à reculons, il y a sûrement des questions à se poser. Non, vous n’êtes pas un fainéant, mais votre recherche de poste est probablement dans la mauvaise direction.
Si on fait une estimation à la louche : 40 minutes, c’est le temps que vous devez investir pour faire un bon entretien. Comme une compétition sportive. Parfois cela va bien se passer et parfois non. Mais c’est comme un match, cela se prépare et vous pouvez vous entraîner.
40 minutes de communication, vos atouts, vos compétences en toute transparence. Et après, c’est une autre histoire. Une fois le contrat signé, l’intégration devient votre prochain défi.
Préparez-vous à ces 40 minutes décisives. Elles peuvent changer votre trajectoire professionnelle.
21 avril 2025
Votre CV n’est pas une liste de courses
La plupart des CV ressemblent à des inventaires. Des dates, des titres, des compétences alignées comme des boîtes à cocher.
Mais soyons honnêtes : personne n’a jamais été impressionné par une liste de courses.
Le principal problème ? Les CV sont des listes bien fournies avec souvent les bons mots-clés : « supply chain », « lean management », « optimisation des flux ». Vous avez écrit « Ingénieur logistique, 2020-2023 ». Et puis… c’est tout.
Mais on ne sait pas vraiment ce que vous avez fait. On a des mots-clés, pas quelques phrases décrivant ce que vous avez réalisé, ce que vous avez réussi.
Et souvent, même pas le secteur et l’activité de l’entreprise ou du département où vous travailliez.
OK, si je cherche dans l’aéronautique un ingénieur en supply, les mots-clés semblent correspondre. Mais impossible de m’imaginer votre journée type. Quels problèmes concrets avez-vous résolus ? Avec quelles équipes travailliez-vous ? Quels outils maîtrisiez-vous vraiment ? Quels objectifs deviez-vous atteindre ?
Sans ces détails, votre candidature reste abstraite. Et pour préparer un entretien pertinent, je n’ai aucune accroche, aucune question précise à vous poser.
Votre entreprise fabriquait quoi ? Votre équipe comptait combien de personnes ? Quel problème concret avez-vous résolu ?
Les recruteurs ne cherchent pas à embaucher un parcours professionnel. Ils cherchent à embaucher une personne qui résout des problèmes qu’ils ont.
L’histoire que raconte votre CV n’est pas celle de ce que vous avez fait. C’est celle de qui vous êtes devenu à travers ce que vous avez fait.
Et c’est cette personne que l’entreprise veut embaucher.
Alors, à quoi ressemblerait votre CV s’il racontait vraiment votre histoire ?
Prenez 30 minutes aujourd’hui. Une seule expérience professionnelle. Transformez-la.
Ne dites pas ce que vous étiez. Dites ce que vous avez fait. Montrez l’impact que vous avez eu. Révélez les problèmes que vous avez résolus.
Les ATS et l’IA sélectionnent les CV avec les mots-clés. Les recruteurs ne veulent pas parler à des mots-clés. Ils cherchent des personnes qui ont fait la différence.
Et cette personne, c’est vous. Il est temps que votre CV le montre.